lundi 1 août 2011

Mise en évidence de nouveaux gènes impliqués dans la schizophrénie

- Des chercheurs de l'Inserm ont expérimenté une nouvelle méthode permettant de séquencer l'ADN des personnes atteintes de schizophrénie afin de mettre en évidence les variations génétiques impliquées dans la maladie. Publiés dans la revue scientifique Nature Genetics, lundi 1er août, leurs travaux pourraient permettre de mieux comprendre à long terme la schizophrénie, mais également la nature des anomalies génétique mises en cause.

Les chercheurs de l'Inserm ont analysé l'ensemble de l'exome, à savoir les séquences exoniques du génome, de 42 participants, dont des personnes atteintes de schizophrénie et leurs parents respectifs. Pour chaque participant, quelque 20.000 gènes ont été étudiés. Toutefois, les scientifiques se sont surtout intéressés à l'identification des mutations "de novo", à savoir les mutations présentes dans les gènes des patients mais absentes dans ceux de leurs parents. 
L'étude a ainsi montré que les mutations "de novo" étaient plus fréquentes chez les personnes souffrant de schizophrénie que chez les patients sains. En outre, les chercheurs précisent que les gènes mis en évidence n'avaient jusqu'alors jamais été impliqués dans la maladie. Ils pourraient ainsi faire l'objet de nouvelles cibles thérapeutiques pour limiter ou éradiquer la schizophrénie. 
"Nos résultats confortent l'idée qu'il n'existerait pas une mais des schizophrénies, hétérogénéité à laquelle les cliniciens sont quotidiennement confrontés", explique le principal auteur de l'étude. 
Quelque 24 millions de personnes souffriraient de schizophrénie dans le monde, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).