lundi 15 août 2011

Mise à jour des recommandations ASAS /EULAR pour la prise en charge de la spondylarthrite ankylosante.


Une mise à jour des recommandations 2005 ASAS / EULAR sur la prise en charge de la spondylarthrite ankylosante (SA) a été réalisée par 21 experts internationaux, 2 patients (à noter que la première version des recommandations a été initialement développée sans l’avis des patients) et 2 physiothérapeutes après examen de la littérature depuis 2005. 
Les principes généraux :
La SA est une maladie potentiellement sévère qui nécessite souvent une prise en charge  multidisciplinaire coordonnée par le rhumatologue.
Le principal objectif du traitement est de maximiser la qualité de vie à long terme par le contrôle de l'inflammation, la prévention des dommages structuraux , la normalisation de la fonction et le maintien d’une participation sociale
Le  traitement de la SA doit être fondé sur une décision partagée entre  patient et rhumatologue.
La gestion optimale des malades exige une combinaison de traitements non pharmacologiques et pharmacologiques.
1. Le traitement doit être adapté selon les manifestations de la maladie, de leur intensité, des indicateurs pronostics et de l'état général .
2. Le suivi se base sur l’anamnèse, la clinique, la biologie, et l’imagerie, évaluées selon les critères ASAS. Sa fréquence est fonction de l’évolution des symptômes, de la gravité de la maladie et des traitements entrepris.
3. Le traitement non pharmacologique repose sur l'éducation du malade et l'exercice régulier à domicile ou avec exercices supervisés. Les associations de patients sont utiles.
4. Les manifestations extra-articulaires devraient être gérées en collaboration avec les spécialistes respectifs. Le rhumatologue doit être conscient du risque accru de maladie cardiovasculaire et d'ostéoporose.
5. Les AINS sont recommandés en première intention, prescrits en continu chez les malades aux symptômes persistants.
6. Les analgésiques sont envisagés en cas de douleurs résiduelles.
7. Les glucocorticoïdes en  injections locales peuvent être utilisés. Il n’y a pas de preuve de leur intérêt par voie systémique.
8. Il n'y a pas de preuves de l'efficacité des DMARD pour la maladie axiale. La sulfasalazine peut être envisagée pour les formes périphériques.
9. Les anti-TNF doivent être administrés aux malades avec une  activité de la maladie élevée malgré les traitements conventionnels. Un switch vers un second anti-TNF peut être bénéfique, en cas d’échec du premier.
10. L’arthroplastie totale de hanche peut être envisagée chez les malades avec douleurs réfractaires ou invalidité et lésions structurelles, indépendamment de l'âge. Une ostéotomie rachidienne corrective peut être envisagée lors de malformations graves et invalidantes. En cas de  fracture vertébrale aiguë, l’avis d’un neurochirurgien est recommandé.
11. Si un changement significatif au cours de la maladie survient, d'autres causes que l'inflammation, doivent être envisagées et une évaluation radioclinique appropriée doit être effectuée.