Le système immunitaire produit normalement des protéines appelées anticorps pour protéger l'organisme contre les virus, les bactéries et autres molécules étrangères. Lors d'une maladie auto-immune comme le lupus, le système immunitaire perd sa capacité à faire la différence entre les molécules étrangères au corps et ses propres tissus et cellules. Le système immunitaire produit ainsi des anticorps contre lui-même. Le lupus érythémateux systémique est une maladie inflammatoire chronique pour laquelle il n'existe pas de remède : les traitements actuels permettent seulement d'en contrôler les symptômes, souvent des immunodépresseurs dont les effets secondaires affectent la qualité de vie des patients.
Lymphocyte avec enzyme de survie activée (en vert) Crédits : Abel Suarez-Fueyo, Domingo F. Barber, Jorge Martinez-Ara, Antonio C. Zea-Mendoza etAna C. Carrera |
Après une culture en laboratoire, les scientifiques ont tenté d'inhiber cette enzyme pour les lymphocytes T chez lesquels elle est suractivée. En diminuant l'activité de PI3Kδ par voie pharmacologique, ils ont obtenu un retour à la normale de l'activité des lymphocytes T, et ce sans affecter la réponse immunitaire. Ces résultats prometteurs indiquent donc qu'une inhibition chimique de l'enzyme PI3Kδ peut constituer un traitement efficace aux effets secondaires maitrisés pour lutter contre le lupus érythémateux systémique.
Sources :
- Plateforme SINC, article du 19 août 2011
- Lupus Foundation of America, "Feuille d'Information"