jeudi 8 septembre 2011

Manger moins aurait des effets sur l'âge du cerveau

Réduire modérément l'apport calorique quotidien peut avoir comme effet de "rajeunir le cerveau" chez des animaux adultes, en stimulant une augmentation de la plasticité cérébrale, caractéristique des cerveaux jeunes. C'est une conclusion de la recherche 'Food restriction enhances visual cortex plasticity in adulthood' réalisée sur des rats adultes et sains par un groupe de chercheurs de l'Institut de Neurosciences du Conseil National des Recherches de Pise (In-Cnr), dirigée par Lamberto Maffei, qui est le directeur de l'Institut, et le président de l'Accademia Nazionale dei Lincei.

L'étude, qui démontre qu'une légère restriction des calories ingérées a un impact fort sur la plasticité des cerveaux de souris, a été publiée dans la revue internationale spécialisée Nature Communications. La plasticité du cerveau est une caractéristique qui confère les capacités d'apprentissage ou de mémorisation que les jeunes ont naturellement.

L'importance d'une alimentation correcte et équilibrée est donc confirmée: un message d'autant plus important à une époque ou les comportements alimentaires déviants sont fréquents. L'équipe de recherche estime aussi qu'une limitation de la quantité de nourriture, même légère, peut avoir des effets surprenants et très différents. Chez les levures, les vers, les mouches des fruits, les rongeurs et les singes, qui ont été étudiés, l'augmentation de la longévité semble liée à ces processus de rajeunissement du cerveau.

L'enquête, observe le professeur Maffei, démontre que la nature a doté les être vivants d'un moyen de survie stimulant: la faim. Elle permet de conserver un cerveau vaillant, mais elle pousse aussi les animaux à explorer leur environnement. L'étude précise toutefois qu'une privation excessive ou prolongée de nourriture peut avoir des effets diamétralement opposés sur le cerveau, en plus de causer un grave stress à l'organisme.
source Les communiqués de presse du CNR: http://www.stampa.cnr.it/