Relativement rare, le cancer du rein, qui affecte deux fois plus les hommes que les femmes, touche en moyenne 8 500 Français par an. Le plus souvent, il est découvert de façon fortuite, suite à un examen d’imagerie médicale. Son pronostic étant lié au stade auquel il est détecté, il est important d’améliorer les méthodes de diagnostic.
C’est dans ce contexte que Michel Chonchol et ses collègues de l’École de médecine de l’Université du Colorado, basée à Aurora, ont découvert que le facteur de croissance FGF-23, produit dans les fibroblastes, pourrait jouer un rôle important pour déterminer les conséquences d’un cancer du rein.
En effet, plus la concentration de cette hormone dans le sang est importante, plus le patient a des risques de développer une maladie cardiovasculaire, ou de décéder d’une mort prématurée.
Selon les chercheurs, FGF-23 joue un rôle dans la régulation des produits phosphorés dans l’organisme. En temps normal, quand le rein fonctionne normalement, ces derniers sont éliminés dans l’urée. Lorsque la tumeur empêche l’organe de faire cette excrétion, le taux de produits contenant du phosphore augmente et entraîne de facto une augmentation de 30 à 40 % de l’hormone FGF-23 dans le sang.
Cette découverte devrait permettre d’envisager de nouvelles pistes de traitement pour les patients atteints d’un cancer des reins. En effet, en permettant à l’organisme d’éliminer les produits phosphorés, il devrait être possible d’augmenter leur espérance de vie, estiment les chercheurs.
Source:eurekalert