DAKAR — Des scientifiques ont mis au point un nouveau test pour la trypanosomiase (maladie du sommeil) qui permet un diagnostic plus efficace et est adapté l'Afrique subsaharienne, très affectée par cette maladie tropicale souvent mortelle, ont annoncé jeudi les concepteurs de ce test.
Ce test Lamp (Loop-mediated isothermal amplification) pour la trypanosomiase "promet une amélioration considérable de la capacité de confirmer un diagnostic de la maladie du sommeil, même lorsque les parasites sont présents en nombre restreint, grâce à la détection de l'ADN du parasite dans les échantillons des patients", déclarent dans un communiqué reçu à Dakar la fondation Find et la société japonaise Eiken Chemical Co.Ltd, spécialisées dans les diagnostics médicaux, qui ont conduit les travaux pendant six ans.
Ce test Lamp (Loop-mediated isothermal amplification) pour la trypanosomiase "promet une amélioration considérable de la capacité de confirmer un diagnostic de la maladie du sommeil, même lorsque les parasites sont présents en nombre restreint, grâce à la détection de l'ADN du parasite dans les échantillons des patients", déclarent dans un communiqué reçu à Dakar la fondation Find et la société japonaise Eiken Chemical Co.Ltd, spécialisées dans les diagnostics médicaux, qui ont conduit les travaux pendant six ans.
Selon elles, "contrairement à la plupart des autres tests similaires", Lamp "peut être utilisé avec beaucoup moins d'équipements de laboratoire que d'autres tests moléculaires" et ses résultats "peuvent être détectés à l'oeil nu, plutôt qu'avec un équipement compliqué de détection requis pour des méthodes plus conventionnelles" de diagnostic.
Le nouveau test "a déjà passé les phases de conception et de développement" et "si tout se passe comme prévu, (il) sera disponible pour utilisation clinique en 2012". Il "est prêt à être utilisé dans des études accélérées sur le terrain, dans plusieurs sites en République démocratique du Congo et en Ouganda", ajoutent-elles.
La maladie du sommeil (ou trypanosomiase humaine africaine, THA) "sévit exclusivement dans 36 pays d'Afrique subsaharienne où l'on trouve des mouches tsé-tsé pouvant transmettre la maladie", selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Son diagnostic et son traitement "sont complexes et requièrent un personnel ayant des compétences particulières", indiquent l'OMS sur son site Internet (http://www.who.int).
D'après Find (Fondation pour de nouveaux diagnostics innovants) et Eiken, la maladie "affecte les communautés rurales pauvres" d'Afrique subsaharienne et "environ 60 millions de personnes" dans les 36 pays concernés "sont considérés comme étant à risque".
"Le diagnostic de la maladie du sommeil est basé actuellement sur l'identification de suspects avec un test de dépistage par des agents de santé formés, et la détection de parasites dans le sang ou d'autres échantillons avec un microscope", selon elles.
Or, "si elle n'est pas diagnostiquée et traitée de manière précoce, la maladie du sommeil progresse inexorablement vers un stade où les parasites pénètrent dans le cerveau, ce qui rend le traitement plus difficile, et augmente la probabilité de dommages neurologiques irréversibles", affirment l'ONG et la société.
Find et Eiken ont annoncé leur découverte lors d'une réunion du ISCTRC (Conseil international scientifique pour la recherche et le contrôle de la trypanosomiase) organisée de lundi à jeudi à Bamako. L'ISCTRC est un conseil statutaire de l'Union africaine (UA).
Find, organisation à but non lucratif, est basée à Genève. Eiken, réputée "leader dans le marché des diagnostics cliniques", est basée à Tokyo.
source:AFP
source:AFP