mardi 20 septembre 2011

Un nouveau régime pour abaisser le taux de cholestérol

Des chercheurs canadiens viennent de démontrer l'efficacité d'un régime alimentaire faisant place au soja, à l'orge et aux noix pour réduire le taux de "mauvais" cholestérol dans le sang.

Le Journal of the American Medical Association (JAMA) a récemment publié une étude sur la plus importante intervention nutritionnelle visant un abaissement du taux de cholestérol jamais menée au Canada. Signés par 20 chercheurs dont Benoît Lamarche et Iris Gigleux de l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels de l'Université Laval, ces travaux ont mis à contribution 351 personnes de Québec, Toronto, Winnipeg et Vancouver.

Pendant six mois, les participants devaient consommer une quantité cible de protéines de soja, de noix, de fibres solubles et de phytostérols contenus dans une margarine enrichie. Ils étaient également encouragés à consommer des pois, des fèves et des lentilles. Le régime des sujets du groupe témoins était, lui, faible en gras laitiers et riche en grains entiers, en fruits et en légumes.

Résultats : après 6 mois, le taux de mauvais cholestérol avait diminué de 13% chez les membres du groupe test contre seulement 3% dans le groupe témoin. Plus l'observance des cibles du régime, appelé Portfolio, était élevée, plus forte était la réduction du mauvais cholestérol. D'après Benoît Lamarche, "même si les sujets étaient motivés, le taux d'observance du régime était d'environ 43%. On peut penser que la réduction aurait été plus prononcée si la diète avait été suivie plus rigoureusement."

L'effet obtenu par le régime Portfolio équivaut à la moitié de ce que produit la prise de statines, des médicaments prescrits pour traiter l'hypercholestérolémie. " Pour des personnes qui ont un taux de cholestérol élevé, la diète Portfolio ne suffit pas. Par contre, pour les gens dont le taux de cholestérol s'approche de la normale, ce régime peut s'avérer une solution intéressante, en particulier s'ils ne veulent pas prendre de médicaments " indique Benoît Lamarche.
Source:Article paru sur le site internet de l'Université de Laval