Un nouveau médicament pourrait aider à soigner les infections des voies urinaires, ou IVU, chez la femme en court-circuitant leur résistance croissante aux antibiotiques selon une nouvelle étude effectuée chez la souris. Causées par des bactéries de type E. coli, les IVU sont l'une des infections les plus courantes chez la femme. On estime que la moitié des femmes auront une IVU à un moment donné ou un autre de leur vie. Les IVU récurrentes, qui nécessitent un traitement antibiotique à long terme, affecteront 20 à 40 pour cent de ces femmes. Pour contrer ces bactéries résistantes qui s'attachent aux voies urinaires, Corrine Cusumano et ses collègues ont développé une alternative chimique aux antimicrobiens, une substance appelée un composé mannoside. Ce composé interfère avec la capacité de E. coli à adhérer aux cellules de la vessie par ses pili, des fibres qui permettent notamment aux bactéries de se lier aux tissus humains. Lorsque les chercheurs ont donné cette substance à un groupe de souris ayant une IVU chronique, ils ont observé que la concentration en bactéries chutait dans la vessie comparé aux souris qui avaient reçu le traitement antibiotique standard. De plus, lorsque les souris recevaient le produit avant d'être exposées aux bactéries, elles restaient indemnes, probablement parce que le traitement empêchait l'entrée des bactéries dans les cellules de la vessie. Bien que des études supplémentaires sur la sécurité et l'efficacité de ce produit soient nécessaires chez la femme, ce résultat suggère un produit prometteur pour traiter et prévenir les IVU.
Article : « Treatment and Prevention of Urinary Tract Infection with Orally Active FimH Inhibitors » par C.K. Cusumano, J.S. Pinkner, Z. Han, S.E. Greene, B.A. Ford, J.R. Crowley, J.P. Henderson, J.W. Janetka et S.J. Hultgren de la Washington University School of Medicine à St. Louis, MO