Le tri d'ovocytes s'effectue pour l'instant uniquement à partir de marqueurs morphologiques, à savoir l'observation des caractéristiques (taille,...) du cumullus oophorus, du cytoplasme et du noyau, entre autres. Rappelons que l'ovocyte est une grosse cellule sphérique entourée d'une enveloppe translucide, formée de protéines : la zone pellucide. A l'extérieur de cette zone, l'ovocyte est inclus dans une masse cellulaire, appelée cumullus oophorus, dont la couche en contact avec la zone pellucide est nommée corona radiata. Les scientifiques cherchent donc, dans l'ensemble de ces cellules qui entourent l'ovocyte et qui sont directement impliquées dans sa maturation, des biomarqueurs capables de fournir des indices qualitatifs supplémentaires. Henrique Almeida va ainsi étudier 80 gènes présents dans le cumullus oophorus et susceptibles d'aider à trier les ovocytes.
L'équipe vient d'être distinguée par le prix Grant for Fertility Innovation, attribué lors de la réunion annuelle de la société européenne de reproduction humaine et d'embryologie et sponsorisé par une entreprise du secteur pharmaceutique. Les cinq gagnants se partagent un million d'euros. C'est la première fois que cette bourse est attribuée à des chercheurs basés au Portugal ; d'un montant de 100.000 euros, celle-ci leur permettra de financer deux années supplémentaires de recherche.