Les adolescents qui dorment mieux obtiennent de meilleures notes en Mathématiques, et ceux qui dorment entre 6 et 9 heures (c'est-à-dire présentant une bonne moyenne de sommeil) obtiennent significativement de meilleures qualifications que ceux qui dorment moins (moins de six heures par nuit). Cette différence s'accentue en ce qui concerne l'Éducation physique.
C'est ce qui s'ensuit d'un article publié dans le numéro 1/2011 de la revue « International Journal of Clinical and Health Psychology » par M. Raúl Quevedo-Blasco, professeur du département de Personnalité, Évaluation et Traitement psychologique de l'Université de Grenade, et M. Víctor J. Quevedo-Blasco, professeur d'enseignement secondaire de l'IES Flavio Irnitano de la Junte andalouse (Séville).
L'objectif de ce travail a été de vérifier comment diverses variables en rapport avec le sommeil peuvent influer sur le rendement académique établi à partir de la moyenne des notes (par matières communes et au niveau global) d'un groupe d'étudiants de l'enseignement secondaire. Pour ce faire, les auteurs ont analysé un échantillonnage de 592 étudiants adolescents entre 12 et 19 ans d'un centre situé dans une zone rurale de la Sierra Sur, dans la province de Séville, dont 231 garçons (39%) et 361 filles (61%) provenant dans leur ensemble d'un niveau socio-économique moyen.
Deux questionnaires différents
Les chercheurs ont appliqué aux adolescents deux questionnaires différents afin d'établir la qualité du sommeil et le niveau de somnolence ou de tendance à s'endormir dans diverses situations. Ils ont vérifié que les adolescents qui dorment plus d'heures obtiennent de meilleures qualifications en Mathématiques et que, en ce qui concerne la moyenne de sommeil, les différences sont plus significatives en Éducation physique que pour le reste des matières. Ceci est probablement dû, d'après les chercheurs, aux caractéristiques intrinsèques de ces matières, vu que les deux en possèdent une série qui les rend plus susceptibles à l'influence des patrons de sommeil.
Les scientifiques ont observé que les heures de coucher et de lever n'influent pas significativement sur les résultats académiques, à l'exception des sujets qui se couchent plus tôt et se lèvent plus tard, dont les résultats académiques montrent un empirement significatif para rapport au reste.
L'information obtenue sur la latence du sommeil est également intéressante (le temps écoulé depuis que le sujet est alité dans l'intention de s'endormir jusqu'à la conciliation du sommeil). Les scientifiques ont démontré qu'il existe une différence significative chez les élèves présentant une très bonne latence de sommeil (moins de 15 minutes), vu qu'ils obtiennent également de meilleurs résultats académiques.
Comme conclusion, les chercheurs constatent dans l'échantillon étudié l'influence du sommeil dans la variable « rendement académique », vu que les adolescents présentant un niveau plus élevé de somnolence obtiennent des résultats académiques moins satisfaisants.