La société transgène qui a mis au point le vaccin est partie du constat selon lequel le cancer pulmonaire, à l’instar d’autres cancers, produit en grande quantité une protéine altérée appelée MUC1. En stimulant le système immunitaire pour qu’il attaque spécifiquement cette molécule, il est possible d’entraîner la destruction des cellules cancéreuses. Suite à différents travaux, les chercheurs ont mis au point un vaccin thérapeutique, le TG4010, qui contient un poxvirus dont un des gènes code pour l’antigène de la protéine MUC1 et qui est couplé avec de l’Interleukine 2.
Une fois les tests d’innocuité effectués, Elisabeth Quoix, des hôpitaux universitaires de Strasbourg, en collaboration avec des chercheurs français et internationaux, a mené une étude clinique multicentrique sur 148 patients atteints d’un cancer pulmonaire avancé. L’objectif de ces travaux était de montrer que le vaccin freinait l’évolution de la maladie, avec une survie sans aggravation à 6 mois.
Les premiers résultats publiés en ligne sur le site du Lancet Oncology montrent qu’à six mois, chez 43% des patients ayant reçu le vaccin, la maladie n'a pas progressé, au contraire des 35 % dans le groupe témoin. D’autre part, les chercheurs ont constaté que la réponse au traitement était meilleure chez les patients sous chimiothérapie et ayant reçu le vaccin. Par contre, les effets secondaires sérieux sont plus importants chez les patients ayant reçu la combinaison thérapeutique.
Si les gains, en terme de réponse tumorale et de survie, sont intéressants, d’autres études doivent être menées afin d’améliorer la technique.
Source: eurekalert