L'accumulation du sucre dans la circulation sanguine entraîne des dégâts sur le coeur, les vaisseaux sanguins, les nerfs, les yeux et même la peau. Au niveau moléculaire, le diabète de type 2 est lié à une famille de facteurs de croissance du fibroblaste, ou FGF, et à ses récepteurs. Certains de ces facteurs apparaissent prometteurs pour faire reculer l'obésité et d'autres maladies liées au diabète.
Dans de précédentes études, par exemple, des souris diabétiques et en surpoids traitées avec le facteur appelé FGF21 ont pu retrouver un métabolisme normal et perdre du poids sans passer pour autant des heures à courir dans une roue.
Les essais chez l'homme pour utiliser cette protéine capable de faire brûler les graisses ont toutefois échoué. Dans leur étude, Ai-Luen Wu et ses collègues ont produit des anticorps qui miment le FGF21 en se liant à FGFR1, un récepteur du facteur de croissance présent dans le pancréas et les tissus adipeux. En une semaine, la glycémie des souris diabétiques qui avaient reçu des injections de l'anticorps est revenue à des niveaux quasi normaux sans effets indésirables, contrairement aux souris qui avaient reçu comme contrôle un anticorps non spécifique. Ce traitement a aussi aidé les souris à perdre du poids, ce qui montre que le FGFR1 joue un rôle à la fois dans le diabète et l'obésité.
Point important relevé dans l'article Perspective qui accompagne ce travail, ces anticorps sont facilement produits et restent longtemps actifs dans l'organisme, ce qui en fait des candidats prometteurs pour de futurs essais cliniques chez des patients en proie au diabète de type 2.
Article : « Amelioration of Type 2 Diabetes by Antibody-Mediated Activation of Fibroblast Growth Factor Receptor 1 » par A.-L. Wu, G. Kolumam, S. Stawicki, Y. Chen, J. Li, J. Zavala-Solorio, K. Phamluong, B. Feng, L. Li, S. Marsters, L. Kates, N. van Bruggen, M. Leabman, A. Wong, D. West, H. Stern, E. Luis, H.S. Kim, D. Yansura, A.S. Peterson, E. Filvaroff, Y. Wu et J. Sonoda de Genentech, Inc. à South San Francisco, CA.