Maryse Lebrun, directrice de recherche à l'Inserm et ses collaborateurs du laboratoire Dynamique des interactions membranaires normales et pathologiques (CNRS Universités Montpellier 1 et 2), ont caractérisé un complexe de protéines qui permet aux agents responsables du paludisme et de la toxoplasmose d'infecter les cellules hôtes. Un mécanisme très original car le parasite fournit à la fois le récepteur qu'il insère dans la membrane de la cellule hôte et le ligand qu'il expose à sa surface. La structure tridimensionnelle du complexe vient d'être élucidée par les chercheurs. Ces nouvelles données sont publiées dans la revue Science datée du 22 juillet 2011. En vue : la conception de molécules capables d'inhiber la formation du complexe protéique en question et de bloquer l'invasion de Plasmodium falciparum dans les globules rouges.Ces parasites intracellulaires pénètrent à l'intérieur des cellules des organismes qu'ils infectent. Le laboratoire de recherche montpelliérain étudie les mécanismes liés à l'invasion de la cellule-hôte, étape cruciale au développement de l'infection, dont ils recherchent les spécificités afin de développer de nouvelles cibles thérapeutiques. Les résultats de ce projet sont donc potentiellement à l'origine d'applications directes sur le plan médical et vétérinaire.
Source : Host cell invasion by Apicomplexan parasites: Insights from the structure of AMA1 in complex with a RON2 peptide Science, juillet 2011